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seadweller

Bertrand Lavier: objets de scandale..

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C'est en feuilletant un Paris Match dans ma salle d'attente, que je retombais sur un article d'un artiste contemporain (certains utiliseront des guillemets) Français connu pour ses objets peints.

Bertrand Lavier est l’un des artistes français les plus connus et les plus cotés sur la scène internationale.

Il fut exposé Hong-Kong avec la fondation LVMH et à l’automne 2009 au musée de l’architecture de Moscou. Ainsi qu’à Reims, dans les caves du prestigieux domaine Pommery jusqu’au 30 mars 2010.

Amusé par certaines de ses œuvres, dont le centre Pompidou retrace une rétrospective actuellement, mon attention était attiré par une Giullietta accidentée exposée telle quelle, l'auteur ayant voulu réintroduire de la chair, de l’émotion, du tragique (sic)

http://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-7a944903daf78c19a7de1eb9e5f&param.idSource=FR_E-b746f33259bf719196a61db389a5a6c

Voici l'oeuvre (d'art)...l'art conceptuel du ready made ou plutôt du ready destroyed comme il le dit lui même.

expo-art-contemporain-bertrand-lavier.jpg

Sans vouloir polémiquer sur la définition d'une œuvre d'art, j'ai essayé de retracer le parcours de l'artiste.

Je suis alors tombé sur une 308 peinte..

lavier308.jpg

214_montecarlo_3_jp110610_a.jpg

Çà commençais à faire pas mal d'italiennes tout çà, louche...

Et devinez quoi, j'ai finalement trouvé un article traitant du bonhomme dans l'Européan Ferrari 400 Club que je vous retranscris:

Bertrand Lavier : « Ma 400, c’est de trois-quarts arrière que je la trouvais la plus belle ! »

Sa passion pour l’automobile italienne ne date pas d’hier et certaines de ses œuvres, exposées à Beaubourg, à Milan ou à New York en témoignent qu’il s’agisse d’Alfa, comme cette Giulietta accidentée, présentée comme une œuvre d’art…

…ou de Ferrari comme cette 308 revue à la manière d’un peintre, laissant la trace de sa brosse épaisse sur son sujet !

Il faut dire que Bertrand Lavier est un proche de Jean Todt, grand collectionneur d’art contemporain. Mais son histoire avec Ferrari n’est pas qu’une relation d’artiste avec son modèle. Les Ferrari, il les conduit aussi et il a vécu une longue passion pour une 400i automatique bleue marine qu’il a aujourd’hui revendue.

Comment avez-vous connu ce modèle ?

Le coup de crayon de cette voiture, c’était évident quand je l’ai vu dans les livres sur Ferrari et j’ai pu l’avoir à un moment où les Ferrari étaient tombées en cote dans les années 80, elles ne valaient plus grand-chose, particulièrement ce modèle et ça tombait bien parce que c’était celle là que je voulais.

A-t-elle été votre première Ferrari ?

Non, la première ce fut une 250 GTE que j’ai eue en 79.

lavier-250gt.jpg

Et l’envie d’acheter une 2+2, c’était pour des questions pratiques, pour transporter des enfants, des amis ?

Non, pas du tout, c’était uniquement la ligne. La 250 GTE me plaisait parce que quand j’étais adolescent c’était la voiture de Johnny, de Richard Antony, de Claude François, elle était assez culte pour ça, et je trouve que les 2+ 2 étaient moins chères que les autres mais ça n’a pas guidé mon choix à l’époque. Mais la 400, c’était une voiture de Grand Tourisme avec un moteur assez pointu, très proche de la Daytona, dans une robe de soirée !

lavier-412.jpg

L’artiste que vous êtes est séduit par le travail d’un autre artiste, Pininfarina ! Si on faisait un gros plan sur une partie de la voiture, à l’image un peu de ce que vous faîtes dans votre travail d’artiste, sur quelle partie de la 400 vous arrêteriez-vous ?

C’est certainement la vue trois-quarts arrière ! Ce qui est très beau c’est quand on voit la ligne d’échappements qui est décalée de la caisse avec les 4 pots qui se détachent. Quand ils ont fait la 412, la ligne d’échappement était intégrée dans le pare-chocs arrière, ce qui est moins beau. L’avant de face est un peu râté, ce n’est pas ce que je préfère !

lavier-400.jpg

Quel modèle avez-vous acheté ? Boîte méca ou boîte auto ?

Boite auto, ce qui ne m’arrangeait pas trop. On a beau se persuader que tout ça est formidable, mais une bonne vieille boîte de vitesse, ça m’aurait davantage plu. Mais c’est celle là, une 400i bleu marine intérieur havane que j’ai trouvée chez un ami qui vend des automobiles dans le Midi, à Vence. Et je l’ai gardé longtemps, une dizaine d’années.

Vous souvenez-vous d’un voyage particulier, d’un périple extraordinaire avec cette voiture ?

C’est une grande routière ! J’avais emmené trois amis, dont Christian Boltanski (grand artiste contemporain français, NDLR) et on allait au vernissage au Château d’Oiron, un centre d’art à côté de Loudun. C’est une époque où il n’y avait pas trop de radars et on allait très très vite sur des routes départementales…et je crois qu’eux s’en souviennent encore !

Autre grand plaisir, mais on l’a avec toutes les Ferrari, c’est d’avoir les 2 vitres ouvertes et de faire les tunnels ou de longer des rochers ! Je ne résiste pas à ce son là. Et d’ailleurs, parce que je ne suis pas toujours dans une Ferrari, quand j’en vois une de temps en temps, je m’approche avec ma voiture, je baisse ma vitre et j’écoute. En général, le conducteur sait que je le fais et ça crée une complicité, c’est tout à fait marrant !

Parlons mécanique. Vous avez eu des soucis particuliers avec votre 400 ?

Non, pratiquement aucuns soucis. Des soucis de refroidissement avec des durites d’eau. Une étanchéité de la boite de vitesse, mais autrement pas de soucis, juste l’entretien régulier.

Pourquoi l’avez-vous vendue ?

Il se trouve, dans les hasards de la vie, que je suis très ami avec Jean Todt, donc là je pouvais pas rêver mieux pour avoir une Ferrari. Donc j’ai pu avoir après une 360 Modena. C’est très bien dessiné aussi, le crayon est très pur. Mais là c’est autre chose, ce n’est plus une voiture de Grand Tourisme, c’est une voiture de circuit.

Ma 400 faisait plaisir à un ami en Bourgogne qui l’a toujours ce qui me permet de la voir de temps en temps, et donc je lui ai vendue, d’autant que je n’ai pas l’âme d’un collectionneur. Si j’en avais deux, laquelle je prends pour aller faire un tour ? Et là je n’ai pas de soucis, je sais que je prends celle-là !

Mais je crois que la 400 a touché le fond de la piscine, en terme de cote et elle intéresse de plus en plus de monde !

Interview réalisée en Mai 2009 par Antoine Cormery.

Marrant non?

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